LES MONNAIES ROMAINES

 

 

Rendons à César la monnaie de sa pièce…

 

 

 

 

LES ARGUMENTS DU MUSEOPARC

EN REALITE 

            1 - Considérations sur les monnaies républicaines

Les dates d’émission et l’usure des monnaies : un tri à posteriori ?

Où a-t-on trouvé les monnaies romaines au second empire ?

Sur quelle longueur les fossés ont-ils été dégagés ?

De quelle façon les fossés ont-ils été vidés ?

            2 - Les quatre hypothèses émises par Laurent Popovitch

Les vestiges d’une cérémonie ?

Le résultat d’un nettoyage ?

Des monnaies perdues ?

Un dépôt monétaire ?

            3 - Quel contexte archéologique pour les découvertes récentes ?

CONCLUSION

NOTES ET REFERENCES

 

 

 

 

LES ARGUMENTS DU MUSEOPARC

 

        Au cours des fouilles du second empire, 134 monnaies romaines ont été retrouvées, principalement dans les fossés de contrevallation au pied du mont Réa, là où ont été situés par les chercheurs les combats de la bataille finale d’Alésia. Ce sont des monnaies républicaines dont la date d’émission est antérieure à -54[1]. « Ce numéraire est presqu’exclusivement en argent. Lorsque l’on se souvient que la solde, le stipendium, des légionnaires et des auxiliaires est payée en deniers (la monnaie d’argent), le rapprochement s’impose de lui-même[2]. » L’indice des monnaies romaines apparaît comme solide, d’autant plus que cet ensemble de monnaies républicaines est l’un des plus important découvert hors de la Province romaine (sud de la Gaule soumise à Rome depuis – 118).


EN REALITE 

 

1 - Considérations sur les monnaies républicaines[3]

 

        Les dates d’émission et l’usure des monnaies : un tri à posteriori ?

       

        Sous Napoléon III, les dates d’émission des 144 monnaies républicaines découvertes  se répartissent entre - 211 (année de création du denier) et – 54 (deux ans avant Alésia). Aucune autre date d’émission républicaine, aucune monnaie impériale ! Pourquoi n’a-t-on pas retrouvé de monnaies postérieures à - 54, alors que l’histoire d’Alise ne s’arrête bien sûr pas à cette date, et que la vie commerciale et guerrière de l’Alise gallo-romaine a été foisonnante ?

        Ainsi, au cours des fouilles des années 1990, sur les 30 monnaies découvertes,19 sont datées depuis Auguste jusqu’à Valens (4ème siècle).

        La réponse est fournie par Michel Reddé lui-même : « On doit s’étonner que la collection du MAN[4] ne contienne pas d’impériales, et on peut se demander si elle n’a pas fait l’objet d’un tri a posteriori[5]. » Un tri ? Fait par qui et dans quel but ? Michel Reddé ne le dit pas mais en clair, ce tri aurait éliminé les monnaies postérieures à - 54 pour accréditer l’idée que toutes les monnaies découvertes ont été perdues peu après cette date et renforcer ainsi l’hypothèse du siège.

        « La répartition des monnaies selon leur degré d’usure et la décennies à laquelle elles appartiennent présente quelques singularités. On observe bien sûr une très légère usure sur la plupart des espèces ayant peu circulé, celles qui ont été frappées quelques décennies avant 52 av. J.-C. Mais il est surprenant de constater que des monnaies frappées jusqu’à quatre-vingt dix ans avant le siège d’Alésia ne sont pas davantage usées … Ces monnaies ont pu connaître des périodes de gel, des séjours prolongés dans les caisses publiques par exemple[6]. »

        Les monnaies gauloises d’une part, et les monnaies romaines trouvées lors des dernières fouilles d’autre part, présentent divers degrés d’usure, ce qui est logique pour des monnaies ayant circulé pendant des périodes plus ou moins longues. Mais comment expliquer au contraire un si faible degré d’usure pour la quasi-totalité des monnaies romaines ? Ne peut-on pas y voir, comme l’indique Michel Reddé pour les dates de frappe, l’effet d’un tri à posteriori ?

        On peut supposer que le tri aurait donc non seulement éliminé les monnaies postérieures à la date du siège, mais aussi celle qui, par leur usure excessive, ne pouvaient pas être réellement datées !

 

        Où a-t-on trouvé les monnaies romaines au second empire ?

Carte 9 : Plan général des fouilles au pied du mont Réa

        La majorité du matériel numismatique romain a été retrouvé dans les fossés qui ont été nommés 2 et 3 lors des dernières fouilles. Le fossé 2 est le fossé interne de la contrevallation de la plaine de Grésigny, le fossé 3 est le fossé qui est rattaché au fossé 2 et part vers le sud-ouest, formant le fossé inférieur du camp D[7].

        Pour connaître les lieux de découverte des 134 monnaies romaines au cours des fouilles du second empire, on peut se référer à quatre sources différentes[8] (entre parenthèses le nombre de monnaies) :

   - L’Histoire de Jules César par Napoléon III[9] : le fossé inférieur du camp D (134).

   - Les notes de travail de Félicien de Saulcy[10] : le fossé de contrevallation à 700 m environ de la rive droite du Rabutin (3), la circonvallation dans la plaine de Grésigny (11), le fossé inférieur du camp D (121).

   - Les notes sur Alise de Victor Pernet[11] : « Il nous reste à faire connaître approximativement le nombre et la nature des objets ramassés dans les fouilles du camp D[12]. » Dans ce catalogue « approximatif », Pernet note : « 96 monnaies romaines, toutes antérieures au siège d’Alésia. »

   - Les archives de Victor Pernet compilées par Joël Le Gall[13] : la rive droite de l’Oze (1), les tranchées entre l’Oze et le chemin de Ménétreux (4), la plaine de Grésigny vers le chemin des Laumes à Grésigny (28), la plaine de Grésigny (89), les tranchées de la plaine des Laumes (11), la circonvallation sur la rive gauche de l’Ozerain (3).

        On voit que les quantités retrouvées varient d’une source à l’autre dans les mêmes lieux :

   - dans le fossé 2 (contrevallation) : 3 ou 28 monnaies romaines,

   - dans le fossé 3 (camp D) : 134, 121, 96 ou 28 monnaies romaines.

        Les contextes de récolte sont très aléatoires et n’offrent donc aucune fiabilité, est-il possible de s’y fier ?

 

        Sur quelle longueur les fossés ont-ils été dégagés ?

Carte 2 et carte 3 : extraits ouest et est du plan du 27 mars 1863

        Napoléon III note 500 m rouverts du fossé inférieur du camp D[14].

        Sur le plan du 27 mars 1863[15], sont dessinés 120 m du fossé 2, plus 221 m du fossé 3, plus environ 220 m du fossé nord-sud (reconnu depuis comme fossé de drainage moderne), ces parties de fossés étant présentées comme ayant été entièrement vidées (= 560 m).

        Sur ce même plan, des indications manuscrites, rajoutées après la date du 27 mars 1863[16], indiquent de nouvelles portions entièrement vidées. Pour le fossé 3 : 212 m « Il s’avère que le fossé 3 a été vidé sur une longueur beaucoup plus importante que ne l’indiquent les relevés napoléoniens[17]. » Pour le fossé 2 : 550 m avec arrêt à 250 m du Rabutin.

        On constate donc que la longueur totale des parties entièrement ouvertes pourrait faire jusqu’à 1322 m ! Les dernières fouilles ont confirmé que ces parties de fossés vidés faisaient au moins 800 m de long (chantiers XXIX, XIX, XX et XXV)[18].

        De janvier à juin 1863, les découvertes se faisaient à raison de quelques pièces par jour, à mesure que les fouilleurs vidaient le fossé[19]. Les pièces n’ont donc pas été découvertes groupées, mais tout au long des fossés ré ouverts. La question se pose alors : pourquoi des monnaies romaines éparpillées sur une telle longueur ?

   

        De quelle façon les fossés ont-ils été vidés ?

        Le fossé 2, à profil en V très évasé, fait 1,40 à 1,60 m de profondeur conservée. Le fossé 3, à profil en V, fait 1,30 à 1,80 m de profondeur conservée[20].

        Les ouvriers qui ont vidé les deux fossés n’ont en fait pratiqué qu’une vidange partielle : « Les fossés 2 et 3 ont été fouillés en long par les hommes de Stoffel. Leurs tranchées de vidange sont à peu près identiques … Le profil de creusement des deux tranchées oscille entre une forme en U et une forme plus curviligne … Elles n’atteignent ni les bords des fossés dans leur partie supérieure, ni leur fond[21] … » On verra plus loin l’importance de ce qui peut paraître un détail.

        

2 - Les quatre hypothèses émises par Laurent Popovitch[22]

 

        Les vestiges d’une cérémonie[23]?

        Laurent Popovitch élimine d’emblée cette hypothèse : « Une telle juxtaposition de cadavres humains et de carcasses de chevaux, de monnaies gauloises et romaines, d’armes gauloises et romaines … n’a jamais été observée dans un sanctuaire laténien ou gallo-romain[24]. »

        Michel Reddé : « L’hypothèse parfois avancée d’un sanctuaire doit absolument être abandonnée, tout autant que celle de dépôts votifs[25]. »

 

        Le résultat d’un nettoyage ?

        Laurent Popovitch ne retient pas non plus cette hypothèse: « Dans ce cas, les terrassiers des fouilles impériales auraient identifié de véritables inhumations[26]. »

 

        Des monnaies perdues ?

        Laurent Popovitch : « Cette interprétation traditionnelle n’est pas à exclure. » Mais les Romains se battaient non pas dans les fossés devant l’agger, mais bien sur l’agger lui-même pour défendre leurs positions. Mieux encore, peut-on réellement imaginer les Romains partant au combat avec leur pécule, sachant qu’ils étaient déjà lourdement chargés par leurs armes et leur équipement de protection ? « Il est possible que ce fossé … ait été inondé par le cours de l’Oze dérivé (B. G., VII, 72), ou bien comblé de terre, ce qui a empêché toute récupération[27]. » Or c’est le fossé 1 et non pas le 2 qui aurait été mis en eau[28]

        Michel Reddé : « Celle-ci [l’armée de Vercassivellaunos] venait de l’extérieur, et ne peut s’être heurtée aux défenses de la ligne intérieure de contrevallation[29]. » Les fossés 2 et 3 ne peuvent donc pas être le lieu du terrible affrontement de la bataille finale. Si cette bataille a eu lieu au pied du mont Réa, c’est contre la circonvallation que les Gaulois et les Romains se sont affrontés.

       

        Un dépôt monétaire ?

        C’est l’une des hypothèses émises dans le rapport de fouilles en 2000, et finalement la seule retenue par Laurent Popovitch en 2005 : « L’hypothèse d’un dépôt intentionnel semble préférable[30]. » Les soldats en position défavorable auraient enfoui leur pécule avant la bataille. Mais cette hypothèse pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.

        Pourquoi enterrer les deniers dans le fossé devant l’agger, au lieu de choisir un endroit en sécurité entre les lignes ?

        Pourquoi une telle dispersion des monnaies ? « Il est surprenant que les inventaires des fouilles de Victor Pernet nous indiquent que ces monnaies du fossé du pseudo camp D n’ont pas été découvertes groupées en un seul point. Le dépôt - si c’en est un - a donc certainement été dispersé après son enfouissement[31]. » L’hypothèse d’une dispersion (ruissellement, labours) serait acceptable sur quelques mètres, mais elle n’est pas crédible sur plusieurs centaines de mètres.

        Cette hypothèse est en réalité intenable : « Les tranchées de vidange des fouilleurs de Napoléon III n’atteignent jamais les bords des fossés dans leur partie supérieure, et rarement le fond des fossés. On peut en déduire que le matériel mis au jour au siècle dernier se trouvait surtout dans la partie médiane ou supérieure du remplissage des fossés … L’hypothèse de dépôts de matériel conséquents au moment même du siège semble donc, d’une façon générale, à exclure[32]. » En effet, ils se trouveraient alors quasi-obligatoirement au fond des fossés. «  La majorité du matériel exhumé se trouve dans des couches dont la mise en place s’étale sur quelques dizaines d’années et qui sont donc postérieures à - 52. Il est par ailleurs impossible que le processus naturel de formation de comblement des fossés … soit responsable à lui seul de la mise en place d’objets assez nombreux et relativement conséquents. Une intervention humaine, même intermittente, paraît nécessaire[33]. »

        Au final, aucune hypothèse tenable ne peut être émise concernant les découvertes des monnaies romaines au second Empire. 

 

3 - Quel contexte archéologique pour les découvertes récentes[34] ?

 

        Les 15 monnaies trouvées lors des dernières fouilles sont impériales.

        Les 10 monnaies républicaines trouvées par prospection magnétique l’ont été à l’intérieur des camps B et C. Cette méthode de découverte ne permet pas de les inclure dans un contexte archéologique fiable.

        Brigitte Fischer, spécialiste en numismatique gauloise : « Les monnaies découvertes au cours des prospections présentent un caractère fortuit, aléatoire. Pour les numéraires gaulois aussi bien que romains, nous constatons un certain nombre d’aberrations, qui sont inexplicables en l’état actuel de nos connaissances[35]. »

 

               

CONCLUSION

 

-          La chronologie des monnaies républicaines s’arrêtant en - 54, ainsi que leur faible degré d’usure, accréditent l’hypothèse d’un tri au moment des découvertes ou après ;

-          Les lieux de découverte sont très incertains ;

-          L’hypothèse d’un dépôt monétaire est contestée au sein même du rapport de fouilles ; il n’y a pas d’autre hypothèse tenable.

-          Les découvertes du 20ème siècle sont hors contexte césarien.

 

        Pour ces raisons établies par le rapport de fouille lui-même, les monnaies romaines d’Alise ne constituent pas un indice fiable pour l’identification Alise = Alésia. C’est aussi l’opinion de deux experts :

        Michel Reddé : « D’un strict point de vue chronologique, on ne peut exclure des intrusions postérieures, comme il s’en est assurément produit pour les monnaies romaines, et on ne considérera pas que les fossés d’Alésia constituent en soi un terminus ante quem absolu[36]. »

        André Piganiol, archéologue et historien de Rome : « Mieux vaudra ne pas invoquer en sa faveur [Alise = Alésia] les monnaies censément retrouvées sur les cadavres du mont Réa. Les truquages dont on se rendit coupable au temps de Napoléon III incitent à la prudence[37]. »

 

 

 

 

NOTES ET REFERENCES


 

[1] Site internet du Muséoparc Alésia, alesia.com, lien alésia, c’est où ?

[2] Jean-Louis Voisin, Alésia, Un village, une bataille, un site, Editions de Bourgogne, 2012, p. 175.

[3] Certains points de cette étude sont inspirés des chapitres Les Monnaies, in Alésia, André Berthier et André Wartelle, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1990, 100 - 111 ; et Les monnaies, in L’imposture Alésia, Danielle Porte, Liralésia, 2010, 406 - 410.

[4] Le Musée des Antiquités Nationales (à Saint-Germain-en-Laye).

[5] Michel Reddé, Introduction à l’étude du matériel, in Michel Reddé et Siegmar von Schnurbein (dir.) et coll., Fouilles et recherches franco-allemandes sur les travaux militaires romains autour du mont Auxois (1991-1997), Mémoire de l'académie des inscriptions, Paris, 2001, 2, 1-9, p. 7.

[6] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines, in M. Reddé et S. von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 2, pp. 78-79.

[7] Martine Joly et Philippe Barral, La plaine de Grésigny et le Mont Réa, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit. , 1, 409-471.

[8] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines, in M. Reddé et S. von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 2, p.71.

[9] Napoléon III, Histoire de Jules César, Paris, 1866.

[10] Simone Scheers, La numismatique d’Alésia : quelques précisions, in Mélanges offerts au Docteur Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, Paris, 1987, pp. 743-751.

[11] Pro Alésia n° 31632 de 1908, page 472. 

[12] Joël Le Gall, Fouilles d’Alise-Sainte-Reine, 1861-1865, Mémoire de l’académie des inscriptions et belles-lettres, 1989, Paris, 1, 365, p. 270.

[13] Ibid.

[14] Napoléon III, op. cit.

[15] Joël Le Gall, op. cit., 2, planches hors-texte.

[16] Dans une lettre du 12 avril 1863, le secrétaire particulier de l’Empereur, Pietry, indique à Paul Millot qu’il faut continuer à rouvrir le fossé 2 en direction du Rabutin. Cela a-t-il vraiment été fait jusqu’au point indiqué, à 250 m du Rabutin ? Rien ne le prouve ni ne l’infirme. In Le Gall Joël, op. cit., 1, 270, p. 195.

[17] Martine Joly et Philippe Barral, op. cit., p. 443.

[18] Ibid., p. 416-445.

[19] Joël Le Gall, op. cit., 1.

[20] Martine Joly et Philippe Barral, op. cit., p. 409 – 471.

[21] Ibid., p. 434.

[22] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines, in Michel Reddé et Siegmar von Schnurbein (dir.) et coll., 2, 69-84, pp. 80-82.

[23] C’est l’hypothèse de Jacques Harmand, in Une bataille césarienne, Alésia, Paris, 1967 ou de Paul-Marie Duval, in Alésia et les Gaulois, Archéologia, 24, 1968.

[24] Laurent Popovitch, op. cit., p. 81.

[25] Michel Reddé, Introduction à l’étude du matériel, op. cit., p. 6.

[26] Laurent Popovitch, op. cit., p. 81.

[27] Ibid.

[28] Martine Joly et Philippe Barral, op. cit., p. 419.

[29] Michel Reddé, op. cit. , p. 6.

[30] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines du siège d’Alésia, in Alésia - Comment un oppidum gaulois est entré dans l’Histoire, Dossiers d’archéologie, 2005, pp. 78 et 79.

[31] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines, op. cit., p. 82.

[32] Martine Joly et Philippe Barral, op. cit., p. 468.

[33] Ibid.

[34] Laurent Popovitch, Les monnaies romaines, op. cit., p. 73 et pp. 82 et 83.

[35] Brigitte Fischer, Les monnaies gauloises : enseignements et questions, in M. Reddé et S. von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 2, 11-19, p. 19.

[36] Michel Reddé, Introduction à l’étude du matériel, op. cit., p. 9.

[37] André Piganiol, La conquête romaine, Paris, 1967, p. 507. Cité par René Potier, Le Génie militaire de Vercingétorix et le mythe Alise Alésia, p. 137.